Comment je suis devenue fan de la série « Le Cœur A Ses Raisons »

Cela pourrait étonner les fans inconditionnels de la série canadienne « Le cœur a ses raisons », mais je n’ai découvert le show qu’en 2020. Mais c’est devenu en quelques épisodes, l’un de mes programmes favoris. Bloquée chez moi, c’est clairement à la pandémie que je dois mon visionnage et cette nouvelle obsession.

Fan d’Hallmark Channel avant tout

Même si je n’ai regardé « Le cœur a ses raisons » que récemment, j’ai toujours été une grande fan des films de la chaîne américaine Hallmark Channel. Ceux qui ont le monopole des téléfilms de Noël, ma grande passion. En France, ce sont souvent à eux qu’on doit les téléfilms de l’après-midi sur M6. En déménageant au Canada, j’ai commencé à comprendre l’immense industrie cinématographique de Vancouver. Et j’ai découvert que ces films à l’eau de rose que j’aime tant sont tous tournés au Canada. J’ai commencé également à être beaucoup assidue en 2018 et ne louper aucune nouvelle comédie romantique qui sortaient le samedi soir. Je savais que la chaîne produisait aussi des séries comme « Un soupçon de magie », « Retour à Cedar Cove » et même « Le cœur a ses raisons ». Mais je n’avais aucune envie de les suivre ou les commencer. Pourtant j’avoue que les bannières publicitaires pour les nouveaux épisodes de « Le cœur a ses raisons » qui apparaissaient pendant les films du samedi piquaient la curiosité. J’avais compris que c’était une série d’époque vu les images promotionnelles, mais je n’avais jamais vu de mountie de ma vie. J’étais intriguée par l’uniforme rouge, et surtout captée par la beauté de Chris McNally (que j’avais déjà remarqué dans quelques films avant). Oui, je vous rappelle que je suis une fan toute récente.

Merci Netflix et Lori Loughlin

Quand la pandémie a frappé, Netflix est devenue ma seule occupation. J’ai débuté par me refaire toutes les saisons de « La Fête à la maison » (parce-que je venais tout juste de finir F.R.I.E.N.D.S). J’avais vu quelques épisodes quand j’étais plus jeune à la TV mais je n’avais suivi la série. C’est vintage, léger et drôle, tout ce qui me fallait pendant cette période. Puis il y a Candace Cameron jeune dedans que j’ai connu grâce aux films de Noël et Lori Loughlin. Hallmark n’était pas bien loin. À la fin de ce rewatch qui a duré quelques semaines, Netflix me propose « Le cœur a ses raisons » avec une photo de Lori Loughlin en couverture et m’assure 98% de match. (Comme je vis au Canada, la série est toujours disponible sur la plateforme). Sans trop faire le rapprochement avec les bannières que je voyais apparaître depuis des mois, je me lance dans le visionnage de cette nouvelle série.

Coup de cœur et spoilers en pagaille

En quelques épisodes, je suis déjà accro. Je me souviens avoir regardé la saison 1 en une journée. Ce n’était pourtant pas du tout mon style de série, l’ambiance 1910, la vie d’une « frontier town » ou l’histoire en général. On ne va pas se mentir, je voyais bien que c’était une série sûrement adorée par un public plus âgé, du style des « Feux de l’amour » et « La petite maison dans la prairie ». J’arrivais quand même à sentir la touche moderne Hallmark puis j’aimais tous les caméos des acteurs de la chaîne dans les épisodes. Je me sentais également proche des acteurs qui sont dans ma tranche d’âge. J’ai donc fais ce que je fais toujours dès qu’une chose m’intéresse : je cherche et je lis tout à son sujet. J’étudie alors l’histoire des mounties canadiens, je m’informe sur la vie dans l’Ouest Canadien et la frontière canado-américaine au début du XXI siècle. J’identifie tous les endroits sur une carte pour mieux comprendre les trajets Hope Valley – Hamilton. Ça me fascinait d’apprendre l’histoire du pays dans lequel j’avais décidé de vivre. Je n’avais bientôt plus qu’une obsession : Me rendre sur les lieux de tournage, ouverts au public, proche de Vancouver. Je me suis ensuite penchée sur la série en elle-même, j’apprends qu’elle est adaptée d’un livre, que Daniel Lissing a quitté la série et donc que Jack est mort. Sans parler de toutes les images du mariage et de Little Jack. En même temps, je l’ai bien cherché… Nous sommes en juin 2020, la saison 7 vient de finir et les #Hearties sont en pleine guerre Lucas contre Nathan (non pas les Frères Scott). Internet est en feu et moi je suis prête à faire partie de l’aventure !

Est-on vraiment fan si on n’aime pas Jack Thornton ou Elizabeth Thatcher ?

Je me suis donc lancée dans toutes les saisons en deux semaines, enchaînant jour après jour les épisodes jusqu’à la fin de la saison 7. J’étais totalement et immédiatement Team Lucas sans aucun doute possible. Pour être honnête, c’était simple car je n’ai jamais porté Jack dans mon cœur. Est-ce parce que je n’ai pas suivi la série dès le début ? Ou parce que je savais qu’il allait mourir ? Peut-être. D’ailleurs, Elizabeth est aussi loin d’être ma favorite. Sacrilège ! Déjà que je n’ai jamais lu le livre, je ne suis assurément pas une vraie fan pour les puristes. J’ai aucune attente que la série soit identique à l’œuvre originale. Je ne m’indigne pas devant les anachronismes ou les habits et coiffures trop modernes pour des femmes des années 1910. Pourtant je peux vous assurer que je l’aime profondément cette série. En deux ans, j’ai vu et revu les neuf saisons trois fois. J’aime les valeurs de communauté, d’entraide, de surpassement de soi, de rédemption, d’acceptation que la série aborde. J’aime les personnages secondaires, adultes et enfants, qui donnent toute la profondeur au show. Même si bien-sûr j’ai détesté de quelques moments, et que certains personnages m’ont tapé sur les nerfs (surtout en saison 2). S’il fallait n’en choisir qu’un ou une, ce serait probablement Fiona (parce qu’Abigail n’est plus là snif…). C’est une bosseuse, une femme indépendante, qui se moque de ce que les autres pensent d’elle. Je regrette parfois d’avoir attendu si longtemps pour me lancer mais je suis bien heureuse que la série soit toujours en production. Ça me permet de vivre les nouvelles diffusions semaines après semaines, d’attendre fébrile une nouvelle annonce, une vidéo, un mariage! Sérieusement je n’ai jamais autant stressé en regardant la télé que Lucas ne soit possiblement pas choisi par Elizabeth. J’avais aucune idée jusqu’au bout !

Au final, je n’explique toujours pas pourquoi j’aime tant « Le cœur a ses raisons » mais c’est peut-être ça la beauté de mon attachement à cette série. J’ai découvert une communauté internationale de fans passionnées (un peu trop intenses) comme j’en ai rarement vu. Une chose est sûre, j’étais à mille lieux d’imaginer tout ça, quand j’ai regardé le pilote un dimanche après-midi de juin 2020.