Ce week-end, j’ai assisté à ma toute première réunion de fans dédiée à la série Le cœur a ses raisons : les Hope Valley Days (autrefois The Hearties Family Reunion) qui se déroulaient à Vancouver. Au programme : rencontre avec les créateurs de la série, panels de discussion avec les acteurs et visite des lieux de tournage. Je ne savais pas à quoi m’attendre et j’y allais sans réelle appartenance à un groupe ou connaissance sur place. J’en suis revenue sur un petit nuage et encore plus imprégnée de cet univers qui fait du bien par les temps qui courent.
Merci de noter que toutes les photos de cet article (sauf précision) m’appartiennent, il est interdit de les utiliser sans mon accord au préalable ou mention de mon crédit.
Hope Valley Days – Jour 1
L’inscription
On ne va pas se mentir, je suis un peu stressée au moment de récupérer mon badge et de commencer ce week-end. Je ne suis pas très à l’aise d’être seule. La première journée est divisée en deux parties identiques et nous devons choisir de participer aux activités le matin ou l’après-midi. Comme j’arrive de Squamish le matin même, j’assiste au rassemblement de l’après-midi dès 13h30. J’observe que la communauté d’Hearties est majoritairement composée de femmes mûres. Il y a quelques ados présents avec leurs mamans, des maris qui accompagnent leurs femmes mais aucun participant en dessous de 30 ans en vue. En revanche, je remarque tout de suite que pas mal de femmes comme moi sont venues seules. J’aperçois Kim, l’admin du groupe des Hearties canadiennes, avec qui j’échange depuis quelques semaines. Après quelques vérifications d’identité et de santé, l’équipe de bénévoles organisatrices nous remet le programme et un sac à dos rempli de petits cadeaux. Je ne m’attendais pas à ça, je suis curieuse et impatiente de toute déballer. Je m’éloigne pour découvrir mes trésors, la socialisation attendra encore un peu.
La welcome party
À 15h débute la mingle party ayant pour but de mélanger les Hearties et de faire de nouvelles connaissances. Ce n’est clairement pas un exercice facile pour moi qui appréhende toujours de rencontrer du monde. Je ne regrette pas d’avoir choisi la session de l’après-midi qui est plus calme et moins achalandée que celle du matin. Kim me présente à quelques organisatrices et modératrices ce qui brise la glace, merci à elle. À partir de là, Lori se propose gentiment à me présenter aux autres personnes présentes :
- Janette Oke, l’auteure du livre When Calls The Heart qui a donné naissance à un téléfilm et ensuite la série. Du haut de ses 87 ans, Janette est un petit bout de femme adorable et chaleureuse. Elle n’hésite pas à enlacer et s’intéresser à chacun, d’où l’on vient, quelle est notre histoire. Ça m’a incité à lire sa série de romans Canadian West sortie en 1983.
- Michael Landon Jr, le réalisateur et scénariste de la première adaptation télévisée et co-créateur et producteur exclusif de la série. Il a également écrit et réalisé plusieurs épisodes depuis dix ans. Comme on se parle franchement, je dois dire que je n’avais aucune idée de qui il est, ce qui a rendu notre discussion assez cocasse. Michael n’a pas eu l’air de s’en offenser et a pris le tout à la rigolade. Cela démontre bien à quel point ces personnes sont accessibles et humbles.
- Brian Bird, le producteur de la première adaptation télévisée et le co-créateur et producteur exclusif de la série. Pour avoir vu son nom et son visage sur les différents contenus en ligne dédiés à la série, je le savais essentiel mais sans plus. Je n’ai pas totalement saisi la différence entre lui et Michael mais j’ai vu beaucoup plus de personnes lui parler de la série et se plaindre de ce qui ne leur plaisait pas.
- Don McDonald, le président de Super Channel le réseau de chaînes privés qui diffuse la série au Canada. J’ai trouvé ça vraiment intéressant qu’un haut représentant participe à ce genre d’évènement pour rencontrer ces téléspectateurs. En plus, il est très sympathique.
Il y a aussi des représentants d’Hallmark Channel, plusieurs personnes du marketing et des médias sociaux des deux diffuseurs. Je rencontre Karen et Kathie assises à côté de moi, deux fans américaines qui pourraient être mes tantes ou mes mamans, elles n’hésitent pas à m’accoster et me faire parler de la série. Elles ont continué à me parler tout le week-end et au moment de se séparer, elles me proposaient un toit si jamais je me trouvais au Kansas un jour. Je suis la témoin de nombreux échanges passionnés, d’éclats de rire, de câlins sans fin. On dirait que les gens se connaissent depuis toujours et viennent de se retrouver après des années sans se voir. Non ils adorent juste la même série TV et se comprennent tout de suite. J’apprends qu’une femme a fait le voyage depuis l’Australie et ça me scotche. Il a aussi les fans qui représentent fièrement leur région (coucou les New England Hearties !) ou ceux ne loupent aucun de ces événements depuis 10 ans. Ce sont un peu des légendes. On les reconnaît avec leur tee-shirt personnalisé et elles parlent à tout le monde sans restriction, elles ne veulent assurément pas perdre une miette de ce week-end. En temps normal j’aurai trouvé ça intense, mais aujourd’hui je trouve ça attendrissant. Ce sont les plus heureuses avec une âme d’enfant.
L’activité se termine vers 17h, quelques nouveaux amis s’organisent des plans pour dîner ensemble ou regarder le pilot dans une chambre. Je prends la direction de mon hôtel, c’est beaucoup d’énergie dépensée pour l’introvertie que je suis.
Hope Valley Days – Jour 2
Direction Langley
Le lendemain malgré le rendez-vous matinal de 8h30, personne n’est en retard. Une boîte petit-déjeuner nous est offerte avant le départ. L’excitation est palpable. Nous sommes divisés en trois groupes pour trois bus différents. Je me rends compte à ce moment que nous sommes environ 150 à participer à ce week-end. Je retrouve Rebeca et sa maman, elle a un compte Instagram dédié à Erin et nous avons échangé quelques messages. Toutes les deux adorent la série et ont fait le voyage depuis l’Espagne. On papote durant le trajet de 40 minutes qui nous séparent du Jamestown Movie Set.
L’arrivée au Jamestown Movie Set
À quelques minutes d’arriver sur place, je reconnais parfaitement la route que j’ai fait trois mois auparavant. Prochaine à droite et première gauche, j’aperçois le panneau MacInnes Farms : Nous y sommes. Le bus s’arrête à côté d’un grand barnum, il y a une dizaine de caravanes / loges pour les acteurs, plus d’une vingtaine de voitures sur le parking. L’environnement est méconnaissable, pas de doute on est bien en plein tournage ! Sous la tente sont installées 21 tables pour nous accueillir, l’ambiance et le décor sont champêtres. Il a de nombreuses caméras, des écrans et une régie dans le fond.
Une fois tout le monde installé, les festivités commencent avec Brian Bird qui exprime sa gratitude et sa reconnaissance envers la communauté des Hearties. On apprend que la tente où nous sommes est habituellement l’espace de restauration du crew et des acteurs. Une courte vidéo nous présente ensuite une nouveauté Edify Films, la compagnie qui commercialise les DVD et produits dérivés de la série : The Edify Show, un talk-show en ligne prévu pour le 25 octobre. La récurrence n’est pas encore connue mais le but est de créer un lien avec les fans et les garder engagés entre deux saisons.
Les Hearties qui le souhaitent sont ensuite invités à prendre la parole pour partager ce que représente la série pour eux. Il y a beaucoup d’émotions et des histoires plutôt tristes à mon grand étonnement. Je me rends compte que les gens regardent la série en réconfort et souvent pour échapper des situations pesantes et difficiles de leur vie. WCTH c’est un peu leur couverture doudou, le rendez-vous qu’ils attendent avec impatience chaque semaine. Il y a aussi plusieurs mentions sur le fait que ce soit un programme intergénérationnel qui peut se regarder entre parents et enfants. J’apprends que des dizaines de fans se retrouvent en ligne via zoom ou tout autre plateforme pour s’organiser des viewing party à chaque nouvel épisode, ou simplement pour patienter entre les saisons. Et quand elles n’habitent pas trop loin les unes des autres (des centaines de kilomètres ça reste acceptable), ces rassemblements se font en personne. Je me trouve en décalage avec tout ce public. J’adore la série, j’admire les acteurs mais je n’ai pas un attachement aussi viscéral. Même si je connais la série sur le bout des doigts (j’ai gagné le trivia quand même !) j’ai l’impression de ne pas être à ma place, de ne pas être « assez fan ». J’essaie de réfléchir à la question dans ma tête, qu’est-ce que WCTH signifie pour moi, mais aucune réponse concrète ne me vient. Et en même temps, je suis transportée et émue par toute cette chaleur humaine et cette bienveillance.
Puis Melanie MacInnes, la propriétaire des lieux, raconte à tous comment sa ferme est devenue Hope Valley et l’histoire familiale de l’exploitation. Elle invite ceux qui sont toujours dans le coin le lendemain à partager un BBQ dans sa microbrasserie.
Le panel de discussion avec les acteurs
Soudain ça commence à s’agiter dans le public, Brian promet une surprise depuis le début de la matinée et elle est sur le point d’être révélée. Depuis des mois, les organisateurs nous avaient dit qu’il n’y aurait aucune présence du cast à cause du covid. Et naïve que je suis, je n’avais pas envisagé le contraire. Mais sous les cris et les applaudissements, tous défilent sous mes yeux les uns après les autres. Ils sont là avec leurs habits de 2020 et j’avoue que j’ai besoin d’un petit temps d’adaptation, ça change de leurs costumes d’époque. Puis je les regarde attentivement et c’est comme si je les avais déjà vu, déjà parlé. Il faut croire que j’ai tellement visionné la série que ça ne m’impressionne pas plus que ça. Autour de moi, je vois beaucoup de personnes qui pleurent, d’autres la bouche grande ouverte incapables de parler. Brian Bird anime cette discussion et pose à chacun deux questions choisies au préalable. Je note leurs attitudes. Erin est très disciplinée, assise droite comme un I. Elle a un bon ton de voix, des réponses parfaites et insiste sur l’importance de ses partenaires de jeu. Elle échange beaucoup avec le public, écoute avec attention les réponses de tout le monde. On voit qu’elle est rodée à l’exercice entant qu’actrice principale. Je la trouve rayonnante et très jolie, plus qu’à l’écran. Je suis surprise de ses cheveux courts, je comprends qu’elle porte une perruque ou des extensions pendant la série et j’ai immédiatement de l’admiration pour l’équipe coiffure et maquillage. Jack Wagner est dès le début submergé par l’émotion et craque devant tout le monde lorsqu’il aborde le sujet de la perte récente de son fils et comment la série et sa fan base a été un soutien fort pour lui. Erin et Pascale de chaque côté le réconfortent et j’ai le sentiment d’assister à une scène privée. Il reste très calme et discret, on voit que c’est un peu le papa du groupe. Plus tard, Brian versera également sa larme en abordant le dernier épisode de la saison 5 et le jeu d’actrice d’Erin en femme endeuillée.
Pascale est enjouée, souriante et heureuse d’être là, elle prend pleins de photos. Je suis scotchée par sa beauté en vrai. Elle est beaucoup plus humble que son personnage, n’en reste pas moins qu’elle et Kavan ont une réelle complicité qui dépasse la fiction. C’est fascinant de les regarder ensemble, on dirait un vieux couple qui se chamaille mais qui s’aime profondément. Ils se coupent la parole et s’envoie des petits pics. Pascale n’est pas la dernière pour embêter Erin à quelques mètres d’elle. Toutes les deux sont aujourd’hui meilleures amies après 10 ans de tournage. Kavan est loin d’être aussi lisse et arrangeant que Lee, c’est un boute-en-train qui ne tient pas en place. Il rigole, il parle fort, une vraie boule d’énergie qui interagit avec le public à son plus grand bonheur. Il n’hésite pas à se moquer affectueusement de ses partenaires qu’il définit comme des petits nouveaux et s’auto proclame « Master ». À côté de lui Chris est presque inexistant, on oublierait qu’il est là et pourtant Chris, quel homme ! Je ne suis assurément pas objective car, on se rappelle que Chris est la raison pour laquelle je regarde la série. Il est différent de son personnage Lucas qui est sûr de lui et charmeur. J’ai la sensation que s’il pouvait s’enfoncer dans sa chaise, il le ferait. Il n’interagît pas beaucoup avec le public mais sa voix est très douce et apaisante. Il a l’air fatigué, la faute au tournage de nuit de la veille ou à son nouveau quotidien de papa ?
Par contre, il échange beaucoup et rigole avec son voisin Kevin. Les deux sont sans aucun doute très proches, ils ont l’air de s’encourager mutuellement face à l’exercice. Kevin n’est pas le plus à l’aise non plus. Il bouge beaucoup, il est souvent accoudé sur la table vers l’avant ou totalement vers l’arrière sur sa chaise, il a parfois du mal à s’exprimer. Chris et lui se ressemblent, je suis vraiment étonnée de cette personnalité timide que je décèle chez eux. Est-ce que je suis déçue ? Non, car ça leur donne un côté très humain et terre à terre. Si j’étais à leur place, j’aurais sûrement la même attitude. Moi qui avais du mal avec Kevin que j’identifiais trop à Nathan, son personnage, mais j’ai bien fait la part des choses en quelques secondes. Natasha assiste très sagement à son tout premier événement de fans. Elle a un fort accent anglais qu’elle dissimule très bien à l’écran. Je la trouve beaucoup plus jeune et moins maman que son personnage. Elle essaie de contenir son « mari », assis à côté d’elle, qui comme Kavan est un vrai showman. Viv n’hésite pas à lancer de nombreuses blagues et faire rire l’audience. Il n’est pas avare d’anecdotes. Il donne beaucoup de fraîcheur et dynamisme à ce panel. Suis-je la seule à penser qu’Andréa est de nouveau enceinte ? Cela étant dit, je l’ai trouvé très agréable et solaire. Elle répond avec enthousiasme et passion aux questions. Ce n’est pas facile d’être en bout de table mais elle brillait par sa présence.
Au bout d’une heure le panel prend fin et les acteurs quittent la tente. Il n’y a pas d’occasion de prendre des photos avec eux ou de leur parler, nous devons rester sur place car une autre surprise s’en vient. Nous entendons juste les voitures aller et revenir sur le parking. Je suis soulagée d’avoir été témoin de leur complicité, ils ont l’air de sincèrement tous bien s’entendre.
Malheureusement mon appareil photo qui n’était qu’à moitié chargé s’éteint. Comme je n’avais pas anticipé la venue des acteurs, je comptais prendre des photos du plateau avec mon iPhone. Je n’ai donc pas de très beaux clichés des ados qui ont succédés leurs pairs à la table. Oui, je dis les ados car les « enfants » de Hope Valley n’ont plus rien d’enfants. Les filles sont de jolies jeunes femmes maquillées et les garçons ont de grosses voix qui ont mué. Difficile de ne pas les comparer à leurs personnages, ils ont tous l’air d’avoir des caractères similaires. Jaiven est aussi drôle et attachant que Robert, Jaeda est pétillante et espiègle comme Allie, Vienna est charmante et gentille comme Angela. Ils sont tous très professionnels, j’ai tendance à oublier que certains font ce métier depuis 10 ans ! Brian les fait parler de ce qu’ils aimeraient comme évolution pour leurs personnages et pour eux dans leurs vies personnelles. Puis Little Jack apparaît le long de la scène en courant, il est bien en forme. Pas du tout impressionné par la foule devant lui, Hyland répond lui-aussi aux questions de Brian. Certaines réponses sont dénuées de sens et le petit garçon préfère faire des grimaces à l’assemblée. Même si je trouve ça adorable et qu’il me fait rire, je ne peux pas m’empêcher d’avoir une pensée pour les réalisateurs qui travaillent avec des jeunes enfants et les challenges que cela amène sur le tournage. C’est une question que j’aurais aimé approfondir avec Erin et Chris.
L’heure du lunch
Toute cette excitation ça creuse, puis les odeurs de viandes grillées commencent à se diffuser un peu partout autour de nous. Chaque table est invitée à se servir l’une après l’autre au buffet : hamburger, hot-dog, condiments, salades, gâteau et fruits au menu. Pendant la pause, des extraits de la série toutes saisons confondues sont diffusés sur les écrans.
Allie Devereaux est ensuite invitée sur la scène avec deux des administratrices, elle fait partie de l’équipe de scénaristes de la série depuis la saison 8. C’est elle qui a écrit tous les extraits et les chapitres du livre d’Elizabeth que l’on voit ou qu’on entend à l’écran. Elle prend le temps de nous en lire un et nous sommes tous suspendus à ses lèvres entre deux bouchées. Allie révèle qu’après avoir vu 15 fois la série dans son intégralité dans le cadre de son métier (la chanceuse !) elle s’est créé une bible de plus de 500 pages qui recense toutes les infos possibles sur l’intrigue, les lieux et les personnages. En salle d’écriture, elle peut donc vérifier rapidement si ce que son équipe veut développer n’a pas déjà été abordé ou est cohérent avec ce qui a déjà été fait. Et là je vais vous avouer quelque chose : J’ai moi-même une bible de 200 pages environ de notes que j’ai prise au fur et à mesure de mes visionnages. Ne me demandez pas pourquoi, ça me détend d’écrire ce que je vois puis ça m’aide à me souvenir ce qui se passe et de qui est qui. Du coup, clairement je pense qu’Allie et moi sommes INCOLLABLES sur WCTH puis qu’on devrait définitivement travailler ensemble. New #LifeGoal : scénariste de série TV !
La visite du plateau de tournage
Sur les coups de 14h, c’est le moment tant attendu de la visite du set. La rue principale de Hope Valley est juste derrière le parking et les caravanes, je le sais mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir le cœur qui bat fort à la vue des premiers toits de décor. Je me souviens de l’émotion indescriptible que j’avais ressenti la première fois que j’avais déambulé au milieu de la rue avec Mélanie. J’avais eu les larmes aux yeux. C’était en mai 2022, j’étais en vacances à Vancouver et j’avais eu le droit à une visite privée pendant la off-season. Tout était vide mais ça n’en restait pas moins iconique. Cette fois-ci, il y a beaucoup de monde et la sensation de découverte est passée. Il n’empêche que voir tous les accessoires, la mise en scène, les enseignes sur chaque bâtiment et la banderole « Hope Valley Days », c’est juste incroyable. À n’importe quel moment, j’ai la sensation que je vais entendre « Action! » au-dessus de mon épaule et que tout va prendre vie autour. Quelques espaces comme l’intérieur du saloon, l’ancien bureau d’Henry Gowen et des espaces extérieurs sont interdits d’être photographiés pour préserver la trame narrative et des exclusivités de la prochaine saison. Je rentre dans chaque pièce, chaque maison, chaque bâtiment et j’essaie de poser mes yeux partout pour ne rater aucun détail. Des plafonds avec les spots d’éclairage aux sols avec les câbles électriques et les marquages de placement des acteurs. Je me fais la réflexion, sans trop comprendre pourquoi, que tout a l’air beaucoup plus grand lorsque c’est décoré et meublé que quand c’est vide. Je n’ai qu’une seule idée en tête maintenant, trouver le moyen d’assister au tournage un jour. Je lance ça, comme ça… Plus loin, il est possible de déguster une véritable glace au comptoir du Soda Fountain et un chanteur joue des morceaux de musiques folk au milieu du Stage Coach. Toutes les voitures anciennes et la moto de Lee (enfin de Lucas) sont de sortie. Quelques fans ont la chance de monter à bord et faire un tour. Les deux heures dédiées à l’exploration sont vraiment des heures suspendues. Je prends beaucoup de plaisir à voir les gens s’approprier les lieux, s’assoir dans les chaises ou sur les bancs, rejouer certaines scènes, s’attabler au saloon ou au café. Il fait beau, chaud et tout le monde a un sourire béant au visage. Ça doit être ça la définition du bonheur.
L’échange avec Lindsay et les extraits de la saison 10
Nous sommes contraints de quitter ce petit paradis vers 16h pour retourner sous la tente. La dernière activité de la journée est la rencontre de la nouvelle showrunner de la série : Lindsay Sturman. Elle supervise la saison 10 dans tous ses aspects : l’intrigue, l’écriture, la direction artistique, etc. Elle travaille dans l’industrie de la TV depuis plusieurs années, et elle assure n’avoir jamais été témoin d’un noyau dur de fans aussi fidèles. Tous le gardent en tête lorsqu’ils préparent la série pour faire honneur aux Hearties. Elle nous dévoile quelques exclusivités comme l’arrivée d’une radio à Hope Valley et nous montre en avant-première cinq scènes de la prochaine saison. Rien qui ne donne trop d’informations, des scènes de la vie quotidienne. À l’apparition du ventre de femme enceinte de Rosemary à l’écran, toute la salle ne peut retenir des cris de joie. Au visionnage de ces extraits très aboutis, je me dis que le tournage doit être bien avancé et la post production déjà en marche. Il faudra tout de même attendre mi-2023.
Cette dernière surprise marque la fin d’une journée riche en émotions et le retour imminent à Richmond. Brian apparaît une dernière fois dernière son pupitre. Son discours invite les fans à être présents sur les médias sociaux, faire entendre leur voix et montrer aux diffuseurs et aux chaînes de TV qu’on veut continuer de voir la série. Le tout sonnerait presque comme une campagne électorale mais après une journée pareille, je signe ! Je n’ai pas vraiment envie de monter dans le bus et de m’éloigner une nouvelle fois d’Hope Valley…
Retour à la réalité
J’écris cet article dans l’avion qui me ramène à Montréal. Le cœur lourd d’un week-end passé comme un éclair, la tête pleine de souvenirs et la reconnaissance d’avoir pu vivre tout ça. J’ai entendu tout le week-end que les #Hearties c’est plus que qu’une communauté, qu’une amitié, c’est une famille. Je trouvais ça un peu cul-cul mais après deux jours, je comprends le sens. J’ai vu des créateurs et des auteurs investis dans leur projet, présents et accessibles pour les fans depuis une décennie. J’ai vu des acteurs sincèrement amis entre eux qui transparaissent indéniablement tout ça à l’écran. Et enfin j’ai vu des gens de tout âge et tout horizon réunis autour d’une même passion, prêts à véhiculer les multiples valeurs de la série autour d’eux. Je regrette juste de n’avoir eu personne avec moi pour partager tous ces moments uniques. J’espère créer de nouvelles amitiés dignes de celles que j’ai pu observer dans l’année à venir pour remédier à ça lors de la prochaine réunion.
Merci pour ce beau reportage. J’aurais tellement aimé être avec vous tous pour partager ce moment. J’ai le même ressenti que vous pour cette série et pour ces acteurs que j’avais croisés en visionnant certains téléfilms, mais que je ne connaissais pas vraiment avant de suivre WCTH. Encore merci.
Yvonne.
Merci Yvonne, je suis heureuse que le reportage vous ait plu. Ça me fait plaisir de partager avec les Hearties françaises.
Bravo encore pour nous avoir fait partager ces délicieux moments avec votre compte-rendu très complet et illustré. 🙏📄🎞️❤️🇨🇦
Merci beaucoup c’est tout à fait normal de partager avec vous tous qui n’avaient pas pu être des nôtres le week-end.
[…] rassurant sur l’état de santé de son personnage. Je lui mentionne avoir participé à la réunion des Hearties en septembre à Vancouver. J’aborde aussi avec beaucoup de précaution et de respect la […]
Je viens de relire le reportage magnifiquement écrit.marine .merci. et c est vrai ce fut un pansement pour moi.cette série .. suite au décès de mon époux et COVID aussi jadore et plaisir de la revoir encore . Alors merci pour les photos et articles 🇫🇷🙏
Bonjour Anne Marie,
Je suis tout d’abord désolée pour le décès de votre époux. Ça me fait chaud au cœur de lire vos bons mots. Ravie que l’article vous ait plu!